dc.description.abstract |
La procrastination chez les étudiants ne date pas d’hier. Depuis plusieurs décennies, elle touche au moins 50 % d’entre
eux (Steel, 2007). Cette proportion pourrait même être plus élevée dans le contexte actuel, et ce pour deux raisons.
D’une part, plusieurs sources de distraction, telles que les réseaux sociaux ou les plateformes de vidéo sur demande,
se trouvent à l’intérieur même des outils de travail que sont l’ordinateur et le téléphone intelligent. D’autre part, les
enseignements à distance, peuvent nuire à la motivation et à l’humeur des étudiants et ainsi affecter l’engagement dans
les tâches scolaires (Michinov et collab., 2011).
Les conséquences de la procrastination sont multiples et préoccupantes. Une méta-analyse réalisée par Kim et Seo
(2015) incluant 33 études pour un total de 38 529 participants a démontré que la procrastination était associée à
une baisse du rendement scolaire. En plus d’avoir un impact négatif sur les notes, remettre constamment les tâches au
lendemain peut avoir des répercussions néfastes sur le bienêtre, la qualité de vie, le niveau de stress, la santé physique,
l’estime de soi et la persévérance scolaire.
En milieu collégial, les services aux étudiants offrent généralement des ateliers « anti-procrastination » et de gestion du
temps. Toutefois, la majorité de ces interventions visent les étudiants eux-mêmes, mais bien peu de travaux portent sur
des outils pour aider les professeurs à prévenir la procrastination à l’intérieur de leurs cours. Cet article présente des
stratégies pédagogiques concrètes, destinées aux professeurs et inspirées de la littérature scientifique (Ackerman et
Gross, 2005 ; Corkin et collab., 2014 ; Xu, 2016), pour prévenir la procrastination chez les étudiants. Mais avant tout,
il importe de bien définir la procrastination et d’en comprendre les causes afin de mieux intervenir. |
fr |